Robert Le Guinio — Prix René Carré 2011
Point n’est besoin du prétexte chez cet artiste pour composer des œuvres vivantes, colorées. Il anime l’espace de larges touches dynamiques à travers lesquelles vibrent les tonalités d’une palette joyeuse.
Point n’est besoin du prétexte chez cet artiste pour composer des œuvres vivantes, colorées. Il anime l’espace de larges touches dynamiques à travers lesquelles vibrent les tonalités d’une palette joyeuse.
Œuvre patiente, intimiste que celle-là, d’une belle sensibilité et éloignée d’une quelconque sensiblerie. Contemplatif, Teruhisa Yamanobe livre ses émotions devant quelques fruits, un paysage, dans la discrétion d’un chromatisme atténué. Ainsi tente-t-il de révéler l’invisible, l’au-delà de l’apparence dans des toiles discrètes, feutrées parfois, où les éléments de la composition se déchiffrent peu à peu.
Des silhouettes déambulent dans des rues ou sont attablées au café, à peine décrites et si vraies, si naturelles. Peinture réjouissante, attachante où la couleur architecture succinctement le dessin. Une peinture du quotidien, vivante, qui laisse deviner une observation attentive de l’artiste.
Intemporelle, la peinture à l’extrême finesse de Roland Cat possède une respiration particulière. Elle nous ouvre la porte de paysages mystérieux, silencieux qui déclenchent un véritable intérêt.
Des cours et arrière-cours dans leur solitude, dans la laideur et la tristesse de leurs murs lézardés laissés à l’abandon ont été les thèmes de Stéphane Belzère durant une période.
Voilà un artiste qui, patiemment, jour après jour, observe ses concitoyens, sans concession et sans méchanceté avec un zeste de causticité. Et l’image qu’il en propose prise dans la réalité et revue par son regard critique, nous touche, nous émeut parfois, nous fait sourire avec ces multiples personnages, certains cocasses, parodiques. Excellent dessinateur, il crée des compositions figuratives émaillées de mille détails truculents, souvent bien savoureux. Scènes banales prises sur le vif dans un souci de vérité, certes mêlée d’imaginaire.
Colorée,vivante, peu banale, est cette succession d’abat-jour, thème essentiel d’une série de peintures de l’artiste. Une variation de formes et de couleurs dans une invention toujours renouvelée. Rendre la lumière dispensée à travers ces lampes différentes a séduit Michel Gemignani qui, en une création fertile, propose avec chaque toile une image différente. Du plus classique au plus imaginatif,chaque abat-jour s’inscrit dans une composition à l’intelligente fantaisie.
L’univers foisonnant révélé par cette artiste ne se décrypte pas d’emblée et si après une observation attentive on en perçoit la poésie,l’esthétique,le connu et l’inconnu mêlés,il conserve sa part de secret. C’est l’un des intérêts de cette peinture à la forte connotation personnelle.