Stéphane Belzère — Prix Madeleine Couderc 2011
Des cours et arrière-cours dans leur solitude, dans la laideur et la tristesse de leurs murs lézardés laissés à l’abandon ont été les thèmes de Stéphane Belzère durant une période.
Des cours et arrière-cours dans leur solitude, dans la laideur et la tristesse de leurs murs lézardés laissés à l’abandon ont été les thèmes de Stéphane Belzère durant une période.
Voilà un artiste qui, patiemment, jour après jour, observe ses concitoyens, sans concession et sans méchanceté avec un zeste de causticité. Et l’image qu’il en propose prise dans la réalité et revue par son regard critique, nous touche, nous émeut parfois, nous fait sourire avec ces multiples personnages, certains cocasses, parodiques. Excellent dessinateur, il crée des compositions figuratives émaillées de mille détails truculents, souvent bien savoureux. Scènes banales prises sur le vif dans un souci de vérité, certes mêlée d’imaginaire.
Colorée,vivante, peu banale, est cette succession d’abat-jour, thème essentiel d’une série de peintures de l’artiste. Une variation de formes et de couleurs dans une invention toujours renouvelée. Rendre la lumière dispensée à travers ces lampes différentes a séduit Michel Gemignani qui, en une création fertile, propose avec chaque toile une image différente. Du plus classique au plus imaginatif,chaque abat-jour s’inscrit dans une composition à l’intelligente fantaisie.
L’univers foisonnant révélé par cette artiste ne se décrypte pas d’emblée et si après une observation attentive on en perçoit la poésie,l’esthétique,le connu et l’inconnu mêlés,il conserve sa part de secret. C’est l’un des intérêts de cette peinture à la forte connotation personnelle.