La maison atelier du 1, rue la Bruyère

L'immeuble, construit en 1832, est acheté en 1834 à la Société Civile et Particulière "Compagnie St Georges" par Charles Philippe Larivière, peintre (1798 - 1876), Premier grand prix de Rome et membre fondateur de l'association.

Il procède à des travaux d'aménagement afin d'y installer son atelier qui se situait aux actuels 2ème et 3ème étages.

Albert Maignan (1845 - 1908), peintre, qui demeure rue Taitbout et travaille dans l'atelier d’Evariste Luminais, 26 rue de Laval (entrée de l'avenue Frochot sur l'actuelle rue Victor Massé), épouse Louise Larivière en 1878. Il fait cette même année rehausser l'immeuble pour y créer son atelier (sur les plans de l'architecte V. Thouvenin) dans lequel il installe également une grande partie de ses collections. A son décès, en 1908, il lègue son fonds d'atelier et ses collections au Musée de Picardie, sous réserve d'usufruit à son épouse.

 

Plan de l'immeuble
Plan de l'immeuble du 1, rue La Bruyère (1834). Coll. Fondation Taylor
Immeuble

Louise Maignan Larivière s'éteint en 1947, léguant sa maison-atelier à la Fondation Taylor, qui installera ses bureaux au 1er étage en 1949.

En 1984, à l'emplacement d'une ancienne boutique, deux premières salles d'exposition sont ouvertes. En 1987, après l'annexion de la seconde boutique, une troisième salle est créée. En 2013, la cour à l'arrière de l'immeuble est couverte par une double verrière, ce qui permet d'agrandir encore l'espace d'exposition, jumelé avec l'atelier.

Avant d'en être le Président de 1905 à 1908, Albert Maignan fut membre du Comité de la Fondation Taylor dès 1879, année du décès du baron Taylor. L'Association se trouve alors dans l'obligation de quitter l'appartement (en location) de son fondateur situé rue de Bondy (actuelle rue Taylor, Paris 10ème) et emménage 25, rue Bergère (Paris, 9ème).

Le problème de l'hébergement incertain et coûteux de l'Association sera une préoccupation prégnante pour Albert et Louise Maignan, leur geste en est le témoignage éloquent. Leur héritage a permis à la Fondation Taylor de développer considérablement ses activités initiales et créer des espaces d'exposition qui en font un centre de la vie artistique.

Albert Maignan dans son atelier
Albert Maignan dans son atelier de la rue La Bruyère, coll. Fondation Taylor