La mine de plomb semble effleurer le papier tant le dessin apparaît léger, d’une intense finesse. « C’est à partir
de taches que naissent les lignes » révèle l’artiste. Elles deviendront forme avec une sensation de mouvement. Maria Chillón a suivi des cours à Rome et c’est à cette époque qu’elle a opté pour la gravure. Son diplôme en
poche, elle part en Australie puis s’installe à Paris en 2008. Avec liberté, en une touche fluide, elle dessine
feuilles et herbages d’une extrême délicatesse. Transparences et trait noir appuyé se répondent.
L’artiste joue de ces contrastes pour chanter la nature à travers différents feuillages. Pour elle, la ligne l’emporte
avant tout dans ses compositions travaillées au burin dont la pointe inscrit l’image sur le support. La vie de la
nature habite ces compositions vivantes qui chantent la vie intime des plantes.
La création de Maria Chillón témoigne de son admiration pour ces plantes qui nous entourent dans la campagne.