Gérard Alary — Prix Monique Corpet 2013

Section
Peinture

Estomper les traits jusqu’à les effacer.Les visages mystérieux paraissent impénétrables et, parmi eux, certains qui semblent déjà accaparés par la mort, provoquent un certain malaise au premier regard.

Qui sont-ils ces personnages dont on distingue à peine les traits sous les légères coulées de peinture ? Apparition, disparition, effacement progressif de certaines figures, effacement du temps. Ces images du tragique, chant des profondeurs évoquées par Gérard Alary en une œuvre expressionniste, intriguent et peuvent déranger car elles expriment l’intime de l’individu, mal-être, désespoir, envie de disparaître. L’artiste tente d’élucider le mystère de l’humain.

Les visages vibrent sous les touches, surgissent de fonds sombres en des clairs-obscurs qui projettent le personnage en premier plan entouré d’un halo lumineux. Les valeurs s’accordent parfaitement entre ombre et lumière dans un chromatisme puissant et restreint, palette de feu parfois où dominent les rouges et les noirs éclairés du blanc des figures qui, pour certaines s’apparentent à des masques. Avec nous, loin de nous, l’énigme est là.

 

 

 

Prix Monique Corpet

Section
Peinture

Créé par décision du Comité, en hommage à Monique Corpet (1905 - 1986), membre bienfaiteur de l’Association. Ce prix est attribué sans condition.

Text  by Nicole Lamothe