Sophie Rocco — Prix Maryse Anderbouhr 2019

Section
Peinture

Ils interrogent ces personnages, silhouettes au visage à peine suggéré, sans regard et cependant si présents. Enigmatiques, ils sont porteurs d’une douleur intime dans la dignité.

Sophie Rocco exprime la souffrance humaine et les êtres qui habitent ses toiles ne sont pas dans les débordements ou les cris, ils intériorisent leur mal-être et l’on ne peut que les accompagner dans leur cheminement vers le meilleur. Cette artiste recherche l’échange avec les humains et le visage demeure pour elle un lieu d’exploration intime et toujours renouvelé. Autodidacte, elle a travaillé seule, visitant les musées, s’intéressant à quelques artistes. Elle ne se destinait pas à la création mais elle est devenue pour elle un refuge contre une vie douloureuse dès l’enfance, elle perd son père à 9 ans. Sophie Rocco pratique une technique mixte : peinture, pastel, pigments, collage. Secrètes et plus encore mystérieuses, ces figures impressionnent ; elles semblent détenir un lourd secret qu’elles voudraient partager ? On ne peut s’en détourner, elles sont si humaines et si fières dans leur gravité. Le dessin imprécis accroît le mystère.

Attentive aussi à la vie quotidienne, Sophie Rocco évoque la marée noire et ses désastres. Elle peint des oiseaux prisonniers du pétrole ou tentant de fuir recréés par des grattages de couleurs qui révèlent cette destruction de la nature.

Prix Maryse Anderbouhr

Section
Peinture

Créé par Paul Anderbouhr, peintre, (1909 - 2006) en mémoire de son épouse.

Il est réservé " à un peintre paysagiste, femme ou homme, âgé de plus de 60 ans, ... en souvenir d’une femme d’artiste ».

Texte de Nicole Lamothe