Roland Cat — Prix Maryse Anderbouhr 2011

Section
Peinture

Intemporelle, la peinture à l’extrême finesse de Roland Cat possède une respiration particulière. Elle nous ouvre la porte de paysages mystérieux, silencieux qui déclenchent un véritable intérêt.

Mirages ou réalité ? De cette vision apaisée émane une poésie secrète. Un peu à la manière des surréalistes, le peintre invente des étendues de nature peuplées de ruines de tours, de ponts ou des fonds marins, si calmes, habités de rares poissons. Et nous voilà ailleurs, aux confins du rêve et du réel. En une figuration douce, Roland Cat affirme la maîtrise souveraine d’un fin graphisme sensible ; il évoque l’immuable de la nature en même temps que la fragilité de l’instant. Chaque détail de l’architecture ou du feuillage et des herbes est restitué ou réinventé car l’artiste ne craint pas les métamorphoses. Ainsi l’illusion réaliste s’accompagne d’imaginaire.

Cette œuvre à l’iconographie parfois panthéiste est le fruit d’une observation émerveillée. Roland Cat travaille dans une gamme assourdie, volontairement restreinte de verts et de terre où se partagent brumes et transparences sous une tendre lumière. Ces compositions restituent ses sentiments d’admiration avec pudeur. L’homme est absent de ces paysages romantiques, habités parfois par un mouton égaré dans un lieu désert ou, plus insolite, un éléphant contemplatif.

Roland Cat crée des compositions propices à la méditation, offre une solitude retrouvée, bénéfique.

Prix Maryse Anderbouhr

Section
Peinture

Créé par Paul Anderbouhr, peintre, (1909 - 2006) en mémoire de son épouse.

Il est réservé " à un peintre paysagiste, femme ou homme, âgé de plus de 60 ans, ... en souvenir d’une femme d’artiste ».

Texte de Nicole Lamothe