François-Xavier Chanioux — Prix Jean Asselbergs 2018

Section
Dessin

Le dessin figure parmi les passions de cet artiste aux mille facettes : sculpteur, graveur, photographe, cinéaste. La profondeur de ses fusains, pierre noire et rehaut de blanc témoigne de son vif intérêt pour la fugacité dans la vie, dans l’univers.

Ses dessins aux vigoureux contrastes en noir et blanc, peu déchiffrables le plus souvent et attirants, déstabilisent quelque peu avant que l’intellect saisisse la démarche de l’artiste. L’idée de mouvement, de transformation fugace sous-tend ces compositions à la forte amplitude révélatrices de phénomènes physiques un peu à la manière d’un arrêt sur image. Entre fiction et réalité, François-Xavier Chanioux crée des images à la fois vraies et mentales de la nature et interroge ainsi notre perception du réel. S’il possède la maîtrise du dessin, support de sa réflexion, il conserve sa liberté d’interprétation du sujet. L’idée de mouvement se retrouve dans bien des œuvres : la vue d’une rue parcourue en voiture dont les faisceaux lumineux irradient la chaussée et les façades, leur conférant un aspect presque fantomatique. Ici encore la saisie d’une impression fugitive. Les forts contrastes, les noirs obscurs confortent une impression de réalité transcendée dans une sorte d’onirisme.
 

Prix Jean Asselbergs

Section
Sculpture
Gravure
Dessin
En hommage à Jean Asselbergs (1928-2015), graveur en médaille, Premier Grand prix de Rome, boursier de la Casa Velasquez et Chef d’atelier à l’ENSBA.

Texte de Nicole Lamothe