Jules Lavirotte

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Architecture

Très connu pour son immeuble devenu iconique, 29 avenue Rapp, Jules Lavirotte (1824-1929) était resté jusque-là peu étudié sur l’ensemble de son œuvre. Olivier Barancy et Yves Lavirotte publient la première monographie sur cette grande figure de l’Art nouveau à Paris.

À la fin du XIXe siècle, les architectes Art Nouveau (Horta, Guimard, Gaudi) ont voulu rompre avec le classicisme en introduisant des éléments de décoration exubérants. Jules Lavirotte poussera à son paroxysme la transgression des règles classiques.

Jules Lavirotte orne ses façades de représentations de la nature. Dans ce jardin d’Éden, les symboles de la sexualité occupent une place centrale. Pour faire de ses façades de véritables œuvres d’art, Jules Lavirotte mobilise les décorateurs les plus innovants des années 1900 et en particulier le céramiste Alexandre Bigot.

Jules Lavirotte saura aussi innover dans la conception globale de ses bâtiments. Il sera l’un des premiers, sinon le premier à utiliser le toit terrasse.

Qu’il soit considéré comme « le second grand maître1 » de l’Art nouveau à Paris ou affublé de l’épithète de « maître incontesté d’un baroque 1900 érotique et décadent2 », Jules Lavirotte va apporter sa touche extrêmement audacieuse à ce mouvement éphémère appelé aussi Modern’ Styl.

1 Revue Bizarre n°27, Maisons de Paris 1900, J-J. Pauvert, Paris, 1963.
2 Georges Vigne, in catalogue de l’exposition Guimard (à Paris, musée d’Orsay, 13 avril-26 juillet 1992)

Exposition organisée par :
Olivier Barancy, architecte – Yves Lavirotte, petit neveu de Jules Lavirotte – Jean-Marc Péchart, photographe