Un sens de l’espace, y compris dans l’interprétation de ruelles, caractérise les paysages urbains en majorité et cependant étrangement silencieux, presque vides de passants, de voitures.
Antoine Vincent a tout d’abord étudié le droit et la musique avant de rejoindre l’atelier de Philippe Lejeune. De ses études précédentes, il a retenu une rigueur que l’on retrouve dans ses compositions à l’architecture omniprésente atténuée par la douce musicalité de la palette. Avec lui l’on parcourt avec bonheur des rues étroites peintes en un camaïeu d’ocres sous une lumière diffuse qui partage l’espace avec l’ombre en un jeu de valeurs harmonieux. La ville avec ses maisons anciennes conserve sous son pinceau ses secrets et son charme. Ici des barres d’échafaudage emprisonnent des sculptures, décors d’un bâtiment. Le peintre saisit l’ambiance des lieux et laisse deviner son attirance pour ces endroits où le passé demeure présent, éternel.
Pour Antoine Vincent, réaliser un portrait c’est faire transparaître la personnalité du modèle. Ainsi qu’il observe la ville, de même il observe jeunes femmes, officier qu’il rend avec naturel. Travaillés dans la lumière, les visages révèlent leur vérité et toute la sensibilité du peintre, sa maîtrise du dessin, la musicalité de sa palette.
Prix Fernand Cormon
Créé par Madeleine Couderc, en hommage à son père Fernand Cormon, peintre (1845 -1924).
Ce prix est à décerner à « un peintre français figuratif pour une œuvre de composition de préférence ».