Teruhisa Yamanobe — Prix Maryse Anderbouhr 2018

Section
Peinture

Cette peinture toute en nuances, en sensibilité, exécutée en des tonalités mordorées ou de verts dégradés qui accrochent la lumière, invite à un voyage poétique.

En contemplatif, amoureux de la nature, de hameaux isolés, de silence, Teruhisa Yamanobe chante une mélodie simple et agreste. En regardant ses tableaux, on songe à une phrase d’André Malraux qui semble si bien leur convenir : « Toute œuvre figurative se réfère à ce qu’elle figure et devient œuvre d’art par ce qui l’en sépare ». L’artiste possède le sens d’une lumière parfaitement répartie qui communique la vie aux éléments. D’une grande délicatesse, cette peinture sublime dessin et couleurs, oscille entre un flou voulu enveloppant prés, arbres, et la vérité du graphisme loin du pittoresque facile ; elle tente de cerner l’insondable mystère de la nature. Rien ne vient troubler la sérénité de ces lieux où la lumière éternise l’instant. Teruhisa Yamanobe semble fasciné par cette mystérieuse beauté ; son pinceau semble parfois effleurer le support. C’est l’éblouissement d’un pommier en fleurs peint comme il évoquerait un portrait et occupant tout l’espace ou bien le peintre capte le vent agitant des oliviers en une expression dynamique. Cet artiste fixe l’aspect fugitif d’un instant aussi bien que l’éternité dans une sorte de recueillement admiratif.
 

Prix Maryse Anderbouhr

Section
Peinture

Créé par Paul Anderbouhr, peintre, (1909 - 2006) en mémoire de son épouse.

Il est réservé " à un peintre paysagiste, femme ou homme, âgé de plus de 60 ans, ... en souvenir d’une femme d’artiste ».

Texte de Nicole Lamothe